Bénévolat sportif et réfugiés

Le bénévolat est un phénomène social qui existe depuis plusieurs années maintenant. Son développement est inégal en fonction des pays, du régime politique et des religions. Mais le bénéfice du bénévolat pour les sociétés et les communautés est démontré par plusieurs études sur différents plans : éducatif, social et économique. Il répond également aux questions d’inclusion, de solidarité et de formation.

Le bénévolat sportif est un domaine très étendu, comprenant les entraineurs, les arbitres, les dirigeants des clubs et des associations, mais aussi les personnes venant aider lors des matchs, des événements et des actions ponctuelles. Tout comme le bénévolat en général, cette activité solidaire permet de développer des compétences de savoir-être et de savoir-faire. Le bénévolat sportif contribue aussi à la création d’une éducation non formelle en dehors de l’école, ainsi qu’à apporter des compétences humaines, sociales et solidaires.

Les personnes réfugiées ont besoin de solidarité et d’inclusion lorsqu’elles arrivent dans un pays. La première barrière qu’elles rencontrent en général est la langue. Le sport est une langue universelle, qui participe à travers des activités à combler cette barrière et aide à construire autour solidarité et inclusion. Permettre aux réfugiés de s’impliquer dans des activités bénévoles autour du sport, dans des clubs et des associations locales, peut favoriser l’apprentissage de la langue. Ils peuvent ainsi la pratiquer au fur et à mesure par un biais ludique.

De plus, à travers des activités bénévoles, les personnes réfugiées pourront alors développer des compétences relatives au monde du travail, respecter les horaires, le travail en équipe ainsi que les autres et leur travail, etc. Ces compétences sont transversales, les apprentissages pourront être transférés dans d’autres corps de métiers. De plus, cet environnement est propice aux rencontres, à la sociabilisation et à l’établissements de contacts qui pourront par la suite appuyer les candidatures de ces personnes pour un potentiel travail.

Le bénévolat sportif permet également de développer l’esprit de leadership, ce qui peut être un avantage pour des personnes en situation de déplacement forcé, et leur permettre d’aider en interne leur communauté et de la développer au mieux.

Rencontrer la communauté locale, d’autant plus lorsque les bénévoles le sont depuis longtemps, peut aussi inspirer les réfugiés, leur donner des idées de développement personnel et professionnel, mais aussi les motiver et les aider à retrouver foi en leur avenir.  

Les bénéfices du bénévolat dans le sport vont au-delà de l’aide à la communauté. Il permet également de s’aider soi-même. De par sa volonté, le bénévole va aider une organisation sans attendre en retour une rémunération. Ici, les personnes réfugiées viendront en aide à leur nouvelle communauté et pourront par la même occasion en obtenir des bénéfices pour leur vie présente et future.

Par ailleurs, le sport est vecteur de valeurs, telles que l’excellence, le respect, la solidarité, le fair-play, etc. L’un des principes dans la pratique du sport est la non-discrimination, un aspect indispensable dans les projets d’inclusion de personnes réfugiées.

Le bénévolat sportif réalisé par les personnes réfugiées possède donc de nombreux avantages et les aide à s’intégrer socialement et professionnellement au sein des communautés d’accueil.

Désormais, les organisations sportives, les clubs et les associations doivent être accompagnés et formés afin de développer des projets et d’accueillir des réfugiés en tant que bénévoles afin de les aider dans leur développement personnel. Un partenariat entre plusieurs organismes ayant différentes expertises est essentiel pour le bon fonctionnement de cette insertion par le bénévolat sportif.

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Marie Lou Noirot est étudiante en études olympiques, portant majoritairement sur les bénéfices du bénévolat sportif pour un monde meilleur.