Faire du sport au boulot pour lutter contre la sédentarité : la Sécurité sociale donne l'exemple à Clermont
À la pause méridienne ou après le travail, les deux salles de sport du nouveau bâtiment de la Caisse primaire d’assurance maladie du Puy-de-Dôme, à Clermont-Ferrand, font le plein. Et c’est un vrai motif de satisfaction pour Christian Fabre, le directeur de la CPAM. L’enjeu est double : « Permettre aux 450 salariés du site de pratiquer des activités sportives et physiques sur le lieu de travail pour lutter contre la sédentarité aux effets néfastes sur la santé. » Mais aussi « être un exemple pour avoir encore plus de légitimité lorsque nous prônons des actions ».
Mortalité et maladie
Mortalité et maladies chroniques (diabète, obésité, certains cancers…), sont les conséquences du temps que nous passons assis. » « C’est un enjeu de santé publique », assure Christian Fabre. Principaux obstacles à l’activité physique : le manque de temps et l’articulation difficile entre vie privée et vie professionnelle. D’où l’idée de lever ces freins « en offrant sur le lieu même de travail des salles et des programmes adaptés pour pouvoir faire du sport », explique Pascal Dessenne, chargé de mission prévention santé à la CPAM du Puy-de-Dôme.
Projet d’entreprise
Le déménagement dans le nouveau bâtiment Solaris, rue Clos-Four, à Clermont-Ferrand, en 2016, a permis une mise en œuvre dans les meilleures conditions. Plus largement, assure Christian Fabre, « il s’agit d’une demande des salariés dans le cadre d’un projet d’entreprise sur la qualité de vie au travail ». Il a ensuite fallu impulser une dynamique à l’aide de conférences, notamment sur le dépistage de la sédentarité, ou en s’appuyant sur un projet similaire développé chez Michelin. De la même manière, à la CPAM, un partenariat a été signé avec l’Association sportive Monferrandaise omnisports (ASM). « Notre objectif n’est pas que les gens se blessent ou se découragent. Le programme est adapté et évolutif grâce à un coatch sportif formé », détaille le directeur de la CPAM. Après une période libre pour « apprivoiser » l’outil, les inscriptions ont débuté fin 2016.
Un objectif à 20 % des salariés
Actuellement, 12 % des salariés sont inscrits, avec un objectif à 20 % à la fin de la première année, moyennant une adhésion de 130 euros par an. Le reste étant pris en charge par l’entreprise et le comité d’entreprise. Au-delà du programme, il s’agit aussi de faire prendre conscience de l’intérêt de bouger. Tous les jours, même qu’un tout petit peu !
- Retrouvez l'intégralité de cet article ainsi que des conseils pour lutter contre la sédentarité sur le site du quotidien La Montagne
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