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Journalistes sportives, quête d’une reconnaissance
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De plus en plus présentes sur la scène médiatique et sportive, les femmes journalistes ne sont pas pour autant épargnées par la défiance de leur milieu et celui du sport. Une défiance qui peut se muer en une mise à l’écart, en insultes, et attitudes déplacées à leur égard. Éclairage. 

Courant des années 90, les femmes ont commencé à prendre part au journalisme sportif. Cantonnées initialement à des présences en studio, à la co-présentation ou la réalisation de chroniques, les femmes ont gagné en présence sur les terrains et cursives des stades. Au bord de pelouse, à la présentation de magazines sportifs, ou encore en tant qu’intervenantes durant des débats, les femmes se sont faites une place au sein des rédactions sportives. Malgré ces avancées, le chemin vers la parité est encore long : dans le secteur du sport en Europe et Amérique du Nord 10 % des journalistes sont des femmes, et peu d’entre elles occupent des postes de direction, à la tête des rubriques sportives ou de magazines télévisés.

Réticences internes

Le 20 Mars 2013, Karine Henry, journaliste sportive, adresse une tribune à M. Bilalian, président du groupe France-Télévision. Celui-ci s’était ému du manque de journalistes sportives à l’antenne et son envie « de trouver des journalistes femmes pour commenter le foot ». Une faible présence féminine, que le président imputait par la passé au manque de candidatures et d’un manque d’ « ouverture d’esprit ». Surprenant pour Karine Henry, journaliste depuis 1999 pour France 3 ayant couvert de multiples thématiques, ayant postulé trois fois pour devenir journaliste sportive sans succès, les postes étant confiés à ses homologues masculins.

Cet exemple parmi d’autres, est témoin des difficultés auxquelles font face de nombreuses femmes lorsqu’il s’agit d’obtenir des postes plus prestigieux dans le milieu de la presse sportive. Aussi, il est rare d’entendre des voix féminines lors des compétitions les plus prestigieuses, alors que l’inverse est plus fréquent, que la compétition soit féminine ou masculine. Une situation déjà décrite en 1997 par la journaliste espagnole Natalia Arranga : « Le journaliste sportif type est de sexe masculin et cette image s‘est fortement imposée dans l’esprit de ceux qui dirigent les moyens de communication et très probablement aussi dans l’esprit des téléspectateurs ou des lecteurs de la presse sportive ».

Côté tribune


Car si les femmes rencontrent des résistances au sein même de la profession, elles sont également cible des critiques du public. L’erreur de la journaliste sportive est moins tolérée par le public, et leur expertise souvent remise en question. De manière les plus inquiétante, les femmes sont souvent exposées à des insultes sur les réseaux sociaux. Au Canada, la journaliste Chantal Macabée relate : « Avec Twitter et Facebook, c’est maintenant instantané. Quand le Canadien est dans une mauvaise séquence, c’est là que la frustration est plus grande. Je me suis fait escorter par des collègues quatre ou cinq fois […] parce qu’on m’avait menacé de « m’arranger le portrait » ». Une tendance à l’origine de la campagne américaine #MoreThanMean, qui a illustré à travers une vidéo (en anglais) les insultes reçues par les femmes journalistes :


 
Au-delà des insultes, ces journalistes sont aussi l’objet d’avances sexuelles de la part des acteurs du sport. Hilde Van Malderen, journaliste sportive belge a ainsi révélé les messages explicites que joueurs, entraîneurs, arbitres et confrères lui avaient envoyé depuis le début de sa carrière, une tendance confirmée par d’autres femmes journalistes.

Si les femmes ont su se frayer un chemin dans la jungle des médias sportifs, l’accueil et la considération qu’elles ont reçu sont des freins à la progression de la parité dans le milieu journalistique. Au-delà de la seule parité, c’est aussi une forme de paternalisme, de mépris sur le potentiel des femmes à traiter le sport qui est aujourd’hui en jeu.

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