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La capoeira : une source étonnante de changement social
https://www.sportanddev.org/fr/dernier-contenu/nouvelles/la-capoeira-une-source-%C3%A9tonnante-de-changement-social
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Le Dr Kathryn Kraft de l’Université de Londres-Est partage, dans son étude à venir, les premières conclusions de son équipe de chercheurs sur l’utilité de la capoeira comme initiative de Sport & Développement auprès de jeunes réfugiés syriens du camp Al-Azraq en Jordanie.

Nous sommes heureux de présenter les conclusions de nos recherches au sujet de l’impact psycho-social de la capoeira sur les vies des jeunes réfugiés lors de notre événement à Londres le 9 septembre prochain. Durant les deux dernières années, j’ai travaillé main dans la main avec Capoeira4Refugees (« La capoeira pour les réfugiés ») afin d’identifier les différents moyens par lesquels la capoeira peut avoir un impact sur la vie des réfugiés et des enfants affectés par les conflits. Nous avons trouvé que les cours de capoeira ont aidé les enfants à développer leurs capacités sociales, leur confiance personnelle et leur discipline tout en leur permettant d’exprimer leur créativité. L’une de mes visites au projet Capoeira4Refugees du camp al-Azraq en Jordanie l’illustre particulièrement.

Avec un gros tambour de bois, environ une douzaine de tambourins et un assortiment d’autres instruments à percussion, nous nous sommes installés sur la pelouse artificielle. Dans l’équipe, certains avaient à jouer du berimbau, l’instrument de base du/de la dance/musique/sport brésilien-ne appelé-e « capoeira ». D’autres ont commencé à installer plusieurs douzaines de jeunes garçons syriens en cercle. C’était le début d’une série de cours intensifs de capoeira pour la jeunesse syrienne des camps.

Le camp d’al-Azraq est étonnamment monochrome : de petites maisons blanches en préfabriqué s’alignent dans un décor de sable beige à perte de vue. Le centre de jeunesse, avec sa brillante pelouse artificielle, créée un drôle de contraste. On peut facilement s’imaginer avec quel enthousiasme les jeunes gens vivant dans le camp se sont rués vers le centre pour profiter simplement de quelques heures de couleur. J’ai demandé à certains jeunes ce qu’ils font en dehors des classes de capoeira : ils aident leurs mères à trouver de quoi boire et manger, ils étudient pour rattraper les années d’école perdues à cause de la guerre en Syrie, et font bien peu d’autres choses.

Mais si l’attrait initial des classes de capoeira a pu être le fait qu’elles offraient une alternative nouvelle et différente à la vie morne du camp, j’ai été particulièrement impressionnée par la façon dont ces cours ont aidé ces jeunes gens à être plus confiants et plus respectueux.

La capoeira interagit avec la nature, créant un espace pour ses participants afin de libérer leurs frustrations sociales à l’intérieur de la roda, ou cercle. C’est un challenge physique qui demande beaucoup de discipline. C’est valorisant en ce qu’on attend souvent des étudiants qu’ils commencent à enseigner aux autres une fois qu’ils ont atteint même un faible niveau de compétence. La capoeira a une histoire liée à la résistance au Brésil, ce qui peut inspirer les étudiants pour régler les problèmes sociaux d’une façon productive. Elle permet de s’exprimer puisque les étudiants apprennent une variété de chants et finalement, savent aussi improviser lorsqu’ils jouent et chantent.

Les adolescents réfugiés syriens d’aujourd’hui sont, après tout, la prochaine génération d’adultes en Syrie et des organisations comme Capoeira4Refugees travaillent dur pour être sûr qu’ils ne soient pas une génération perdue.


[Cet article a été édité et traduit par l’Equipe Opérationnelle sur la base d’un article paru sur sportanddev le 28 Juillet 2015]

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