Accueil
Les athlètes réfugiés pourront participer aux JO de Rio
https://www.sportanddev.org/fr/dernier-contenu/nouvelles/les-athl%C3%A8tes-r%C3%A9fugi%C3%A9s-pourront-participer-aux-jo-de-rio
Partager
 
The URL has been copied
https://www.sportanddev.org/fr/dernier-contenu/nouvelles/les-athl%C3%A8tes-r%C3%A9fugi%C3%A9s-pourront-participer-aux-jo-de-rio
Partager
 
The URL has been copied
Thomas Bach, président du Comité International Olympique (CIO) a annoncé la formation d’une équipe constituée d’athlètes réfugiés en vue des JO 2016 à Rio. Cette équipe défilera derrière la bannière olympique. Actuellement, le CIO s’emploie à retrouver ces athlètes réfugiés. 

Une équipe composée d’athlètes réfugiés devrait pouvoir participer aux prochains JO d’été à Rio. C’est en tous cas la volonté affichée par l’actuel président du CIO, Thomas Bach, lors d’une visite d’un camp de réfugiés à Athènes. Il s’agit selon lui de transmettre « un message d’espoir et de confiance envers les réfugiés et d’attirer l’attention du monde sur le sort et les problèmes des 60 millions de réfugiés à travers le monde ».

Le premier symbole de l’olympisme, la flamme olympique, passera en outre par le centre d’accueil des réfugiés à Athènes lors du passage du relai grec. C’est un réfugié qui sera porteur de la flamme durant son passage à travers le camp. Concernant de la cérémonie d’ouverture, les athlètes réfugiés devraient défiler derrière le drapeau olympique. Comme tous les athlètes, ils séjourneront dans le Village Olympique, où selon les mots du Thomas Bach, « nous constatons la tolérance et la solidarité dans leur forme la plus pure ».

Une sélection relevée

Cette équipe de réfugiés devrait être composée de cinq à 10 athlètes. Le CIO est en train de procéder à la sélection des athlètes qui ont dû quitter leurs pays. Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies d’octobre dernier, le même Bach avait exhorté les nations membres d’aider le CIO à identifier les athlètes pouvant prétendre à l’olympiade brésilienne. Actuellement, trois athlètes sont pressentis pour faire partie de l’équipe : une nageuse syrienne vivant en Allemagne, un judoka congolais actuellement au Brésil et une iranienne pratiquant le taekwondo en Belgique.

Pere Miro, directeur adjoint des relations avec le Mouvement Olympique s’est rendu fin janvier dans le camp de réfugiés de Kakuma au Kenya en compagnie du président du comité olympique kenyan, Kipchoge Keino. Sur les 185.894 réfugiés que compte le camp de Kakuma, 16 ont été retenus pour s’entrainer dans un camp spécial. Mr. Keino a précisé que parmi ces 16 athlètes trois ou six athlètes devraient être finalement sélectionnés pour se participer aux JO. La parité des sexes devrait également être respectée au sein de cette sélection.

Des précédents

Ce n’est pas la première fois que des athlètes vont concourir sous la bannière olympique. Quatre athlètes ont participé aux Jeux en tant qu’«indépendants », dans trois disciplines différentes. Le dernier en date est Guor Marial, un marathonien sud soudanais, qui avait participé aux JO de Londres en 2012.
A l’époque, le jeune état du Sud Soudan -indépendant depuis 2011- ne fait pas partie du CIO. Le Soudan propose alors à Guor Marial de participer à aux JO sous drapeau soudanais. Une proposition que Guor Marial refusa, ayant perdu 28 proches durant la guerre civile au Soudan (1983-2005). « Pour moi, rien que considérer cette possibilité est une trahison. (… ) Des millions de personnes ont été tuées par les forces soudanaises. Je peux seulement pardonner, mais je ne peux pas honorer et glorifier un pays qui a tué les miens », avait-il justifié au moment de son refus.

Lors de sa participation aux JO de Londres en 2012, Guor Marial avait terminé 47 ème lors du marathon. Une performance qu’il ne devrait pas pouvoir battre aux prochains JO, étant en difficulté avec la fédération olympique sud-soudanaise, aujourd’hui reconnue par le CIO.

Auteurs