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We Surf in Iran, une histoire sportive, un partage inter culturel
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En 2010, Marion Poizeau, jeune réalisatrice française, rêvait d’aller en Iran pour y pratiquer le surf. En 2015, deux films plus tard et avec plus d’assurance et de crédibilité, elle a créé avec des amis iraniens sa fondation « We surf in Iran » et retourne là-bas tous les étés.

« J’ai toujours été fascinée par l’histoire perse » explique d’emblée la jeune femme au téléphone. C’est sans doute la raison pour laquelle elle a choisi la région du Baloutchistan, au Sud-Est de l’Iran près du Pakistan. Elle défend un projet « apolitique » pour « montrer l’Iran avec un autre regard », celui du sport et de la vague.

Apprendre le surf
En 2010, le projet « We Surf in Iran » n’existe pas encore et Marion Poizeau, accompagnée de la surfeuse irlandaise Easkey Britton, vient surtout pour tâter le terrain. Avec deux sportives iraniennes Mona Seraji et Shahla Yasini, elles se lancent à l’eau et réussissent à attirer d’autres femmes, qui découvrent ce sport pour la première fois. « Le fait qu’on ne soit que des femmes en a encouragé d’autres à venir et a montré que ce sport est aussi féminin ». Quand on lui demande pourquoi le surf, la jeune femme explique tout de suite qu’il s’agit « d’un sport populaire par excellence. Les marques en ont fait quelque chose de glamour, mais l’attrait de la vague est naturel. »

Pour Marion Poizeau, le plus difficile a été d’en faire un film pour partager sa passion. En 2013, elle tourne son documentaire « Into the Sea » avec une équipe de cinéastes iraniens, qui sera diffusé au London Surf Film Festival et au festival du documentaire international de Téhéran. Le film revient sur le travail des années précédentes et « montre, à travers le regard des femmes qui [l]’accompagnent, la façon dont elles ont pu introduire le surf en Iran ».

Les objectifs
Au-delà de la pratique du surf, « We Surf in Iran » se donne d’autres objectifs : organiser des cours de surf, établir une fédération officielle, construire une école et permettre aux enfants de construire leur propre planche. « On en ramène chaque année quelques-unes, mais il est difficile d’importer du matériel avec les sanctions. Cette année, on y retourne avec un shapeur pour apprendre à créer ses propres planches ». Depuis peu, elle collabore avec la marque Scheyda renommée dans le milieu du prêt à porter pour sa vision d’une mode éthique, qui depuis deux ans développe une collection de vêtements aquatiques dédiée à toutes les femmes.


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