Est-ce la fin du sport traditionnel/grand public tel que nous le connaissons ?

Depuis la déclaration du Coronavirus comme pandémie, on se demande ce que deviennent les sports traditionnels ? Les sports traditionnels ou grand public sont populaires parmi les athlètes, les amateurs de sport et la population en général. Cependant, avec le fléau du covid-19 qui ravage tous les pays du monde, de nombreuses personnes à travers le monde se sont tournées vers les entraînements personnels à domicile et les sports en ligne, également appelés e-sports.

Cela soulève alors la question : que deviennent les acteurs du sport traditionnel ? Quel effet d'entraînement cela crée-t-il sur les entreprises sportives, les investissements sportifs, les redevances et les intérêts durables, car de nombreuses personnes sont alignées sur les circonstances actuelles et préféreront peut-être continuer à s'entraîner à la maison pour rester en bonne santé plutôt que de participer à des sports traditionnels alors que les pays commencent à s'ouvrir à nouveau.

En tant que jeune activement impliqué dans l'éducation, la démonstration et la défense du pouvoir du sport dans la création d'un développement durable et de la paix dans le Commonwealth, il est grand temps pour les pays et les nations de commencer à mettre en place l'infrastructure nécessaire à la participation à l'e-sport. D'après la recherche sur l'e-sport que le réseau Commonwealth Youth Sport for Development and Peace (CYSDP) a menée en 2019 dans le cadre d'une présentation au CABOS, l'un des facteurs les plus entravants à la participation des jeunes à l'e-sport est le manque de d'infrastructures telles que des plates-formes technologiques, une connexion Internet solide, des installations énergétiques médiocres et un financement inadéquat pour soutenir les acteurs de l'esport, en particulier dans la région africaine.

Ce n’est pas une coïncidence si la plus haute instance sportive du Commonwealth s’associe à la fédération mondiale d’e-sport. Il est désormais temps pour les organismes sportifs, les entreprises et les investisseurs de réfléchir de manière innovante aux moyens de maintenir l’intérêt pour les sports traditionnels.

Un exemple est le sport du cyclisme ; compte tenu de la mise en œuvre de la distanciation sociale, le vélo peut être encouragé, en particulier pour les personnes qui auront du mal à se déplacer via les transports en commun. Cela aidera les gens à être actifs et en bonne santé et à continuer d'être une forme de sport de compétition qui encourage le mouvement d'un point à un autre.

Aux grands maux les grands moyens; il est impératif que les organismes gouvernementaux, les organisations de jeunesse, la société civile et les organisations sportives se rassemblent pour discuter de l'avenir des sports traditionnels tout en encourageant et en intégrant l'esport en tant que sport grand public afin de donner à chacun une chance et des règles du jeu équitables, sinon les sports traditionnels passeront au second plan et auront un effet négatif durable sur tous les aspects de l’économie.

Adeola Adesoba est actuellement présidente/coordinatrice du réseau du Commonwealth Youth Sport for Peace and Development (CYSDP), un réseau de jeunes et la voix de la jeunesse au sein du SDP. Elle est également étudiante diplômée en Master ès sciences en sciences de l'information, Université de l'Arkansas à Little Rock (États-Unis).