Euro 2016 : la Green Army a tout compris

Une compétition comme l’Euro en France génère toute sorte d’émotions. Malheureusement, le début de l’Euro a d’abord été marqué par des affrontements violents entre « supporters » à Marseille le 11 juin, ainsi qu’à Nice. Des précautions de sécurité avaient été prises, pour assurer un Euro festif aux abords des fans zones et des stades mais la violence s’est déplacée vers les rues des villes, prenant de court la sécurité et les organisateurs. Un sentiment de fête gâchée et de déception a envahi certains, la peur pour d’autres, ou le fatalisme d’un football irrémédiablement lié à la violence.
Ce nuage noir au-dessus de l’Euro a pourtant progressivement été délogé par l’éclaircie « Green Army ». La Green Army, c’est le surnom des supporters irlandais qui depuis quelques années et l’Euro 2012 en particulier, sont reconnus comme les « meilleurs supporters du monde ». Une vague de vidéos drôles et touchantes ont alors envahi la toile et nos fils d’actualité.
Que ce soit en train de danser sur du Abba avec les supporters suédois, de chanter avec la police française, une sérénade pour une jeune fille à Bordeaux, ramasser les détritus après leur passage, changer la roue d’une voiture, les irlandais sont devenus les véritables coqueluches de cet Euro édition 2016. Dernièrement, ils ont chanté une berceuse pour un bébé dans un train à Bordeaux :
Les irlandais ne sont pas seuls, les italiens, les belges, les suédois, les nord irlandais (et leur hymne officieux de l’Euro « Will Grig’s on fire ») ou les gallois se sont aussi distingués leur bon comportement dans les premiers jours de la compétition. Mis en semble, ces petits instants rappellent ce que nous voudrions qu’une compétition sportive soit : un moment de joie partagé, festif, nourri par la passion sportive.
Ces démonstrations des supporters irlandais et d’autres mettent en lumière une facette du sport peu discutée: la culture foot. Les chants, les animations dans les stades et en dehors, relèvent d’une série de rites, de moment d’union pour supporter une équipe rassemblant des personnes venant d’horizons divers. Des sociologues du sport, se sont penchés sur la passion générée par le football, démontrant le potentiel du football à unir, créer des communautés ainsi que des moments d’émotions forts. Si la rivalité dans le sport est importante, les moments de communion le sont tout autant.
Qui sait d’ici la finale du 10 juillet, vous serez vous aussi amenés à entonner en cœur un « Will Grig’s on fire » ?
Activité