Gouvernance dans le secteur du sport : il est temps d’agir !

En revanche, le secteur des sports de masse et de loisirs favorise la santé sociale, physique et mentale et aide et encourage les citoyens à devenir physiquement actifs. Ce secteur est porté par des organisations démocratiques de la société civile, qui comptent des milliers de citoyens bénévoles. Il apprend aux générations futures à équilibrer leur bien-être personnel avec la nécessité d'un développement durable à l'échelle mondiale.

Ces deux secteurs très différents ne forment pas un continuum avec le divertissement sportif à une extrémité et la participation populaire à l’autre. La soi-disant « structure pyramidale » est un mythe. En fait, ils ne sont pas du tout étroitement liés.

Pendant de nombreuses années, nous avons eu recours à des modèles de gouvernance collaborative qui ne reflétaient pas les meilleures connaissances disponibles. On prétend que les grands événements sportifs et les performances sportives d’élite favorisent et augmentent la participation sportive de masse. Mais des données et des recherches approfondies menées au fil des décennies ont montré que ce n’est pas le cas. Les grands événements sportifs ne sont pas un moteur d’augmentation de la participation sportive. C’est un fait. Peut-être pas un fait pratique ou bienvenu, mais un fait néanmoins. La gouvernance collaborative, l’élaboration des politiques et le soutien économique devraient refléter cette réalité – ce qui signifie que les différents secteurs sportifs devraient être régis et soutenus de manière très différente.

Au cours des deux prochaines années, l'ISCA pilotera une nouvelle initiative qui illustrera, promouvra et présentera la réalité des secteurs et des modèles sportifs européens très divers. Cette initiative examinera les modèles de gouvernance collaborative qui reflètent les différences réelles dans ces secteurs, et nous sommes très heureux de voir que ce thème était également à l'ordre du jour de la récente conférence ministérielle de l'Accord partiel élargi sur le sport (APES) du Conseil de l'Europe. L'ISCA se félicite du fait que l'APES repense la manière dont les pouvoirs publics et le mouvement sportif se coordonnent et coopèrent, et envisage des modèles de gouvernance qui répondent aux besoins réels des secteurs.

Afin d’accroître la participation sportive en Europe, nous pensons qu’il est nécessaire de reconnaître ces différences sectorielles majeures. Tout en cherchant à traiter les différents secteurs sportifs de manière égale, nous devons être conscients qu’ils doivent être servis et gouvernés de manière très différente.

Cet article est une version adaptée du discours prononcé par Mogens Kirkeby lors de la récente conférence ministérielle de l’Accord partiel élargi sur le sport (APES) du Conseil de l’Europe .