Sport pour l'inclusion : un plan politique pour les villes

Afin de promouvoir le sport comme outil d'inclusion en milieu urbain, l'Olympic Refuge Foundation (ORF) s'apprête à lancer son Plan d'action pour l'inclusion, élaboré avec la participation des villes de Paris, Bogotá et Amman. Ce plan présente des stratégies concrètes permettant aux villes et municipalités de favoriser l'inclusion des jeunes déplacés par le sport.

Les bienfaits du sport pour les jeunes déplacés sont bien documentés : qu'il s'agisse de nouer des amitiés, d'apprendre les langues locales, d'améliorer la santé mentale et physique ou d'accéder à des opportunités d'emploi. Malgré les bienfaits de la pratique sportive, les réfugiés, les demandeurs d'asile et les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays sont souvent confrontés à l'isolement social, à la discrimination et à un accès limité à des espaces et services sûrs. Par conséquent, les villes passent souvent à côté des avantages des approches fondées sur des données probantes pour promouvoir l'inclusion et obtenir des résultats positifs pour les jeunes de leurs communautés.

Le Plan d’action pour l’inclusion présente cinq recommandations clés pour les villes, adaptables à différents niveaux de ressources et de capacités :

1. Intégrer le sport, les activités physiques et les programmes culturels dans le processus d'installation des jeunes déplacés
   
   Les villes peuvent améliorer l’accès à l’information sur les opportunités sportives locales dans plusieurs langues et formats et aider les agences d’établissement à utiliser le sport pour créer des voies d’orientation efficaces entre les secteurs.
   
2. Soutenir des espaces publics de jeux et de sport accueillants et accessibles dans les communautés d'accueil pour mieux inclure les jeunes déplacés
   
   Il est essentiel d’identifier et de promouvoir les espaces publics et verts existants, ainsi que d’améliorer les installations pour les rendre plus inclusives et accessibles.
   
3. Fournir un soutien durable aux initiatives gérées localement visant à utiliser le sport comme outil d'inclusion des jeunes déplacés
   
   Fournir un financement et des ressources durables aux clubs communautaires peut contribuer à réduire les obstacles et à créer des environnements plus inclusifs. Les villes peuvent également soutenir le développement de nouveaux programmes spécifiquement conçus pour l'inclusion.
   
4. Inciter les prestataires de services de multiples secteurs à être inclusifs et à soutenir les jeunes ayant vécu des expériences de déplacement, dans et par le sport
   
   Les villes peuvent reconnaître et récompenser les prestataires de services qui favorisent l’inclusion par le sport, ainsi que développer des mandats pour intégrer l’accès au sport dans les systèmes existants auxquels les personnes déplacées peuvent accéder, tels que l’éducation, les soins de santé ou les services sociaux.
   
5. S'engager dans des partenariats stratégiques, des cadres et des accords régionaux ou internationaux qui aident les jeunes déplacés à participer à des activités sportives et physiques
   
   Il existe plusieurs cadres mondiaux et réseaux régionaux auxquels les villes peuvent adhérer pour harmoniser leurs efforts et partager leurs meilleures pratiques. Parmi ceux-ci figurent l'Engagement multipartite pour le sport du Forum mondial sur les réfugiés (Engagement des villes), ainsi que la Coalition pour le sport des réfugiés, co-organisée par l'Olympic Refuge Foundation, le HCR et la Fondation Scort.

Pour accompagner ce plan stratégique , l'ORF a développé un outil d'auto-évaluation qui aide les villes et les organisations à évaluer leurs capacités et à identifier les opportunités de mieux intégrer les jeunes déplacés par le sport. Si vous souhaitez accéder à cet outil, au plan stratégique et aux études de cas de villes qui l'accompagnent, ou si votre ville souhaite devenir un précurseur et mettre en œuvre certaines de ces recommandations, veuillez contacter [email protected] .

Crédit image : ALauriol