Validation d'une étude sur l’inclusion des élèves en situation de handicap moteur au cours d’EPS dans le Plateau Bénin
Devant un jury composé de chercheurs et inspecteurs pédagogique, Zadok-Ange Hounkpatin a présenté les résultats de son travail de recherche visant à répondre au défi de la pratique de l’Education Physique et Sportive (EPS) par les apprenant.e.s en situation de handicap. Défi posé par le décret N°2023-323 du 21 Juin 2023 fixant les modalités d’appui à la promotion de l’éducation, et de la formation des personnes en situation de handicap en République du Bénin
Zadok-Ange HOUNKPATIN, Enseignant d’Education Physique et Sportive et Président de REPAC-SJ-BENIN exerce depuis 2017 dans le département du Plateau au Bénin. Fort de son engagement et de ses actions avec son équipe pour la promotion du sport au service du développement humain, il a été commis par l’Unité de Recherche : Déficiences, Activités Physiques Adaptées et Réhabilitation (UR-DAPAR) de l’Institut National de la Jeunesse, de l’Education Physique et Sportive (INJEPS) pour effectuer une étude sur les conditions pédagogiques et matérielles nécessaires à la mise en œuvre d’une séquence de classe inclusive en EPS dans le secondaire en faveur des apprenants en situation de handicap moteur. La population cible est constituée des enseignants d’EPS du département et des élèves en situation de handicap et valides de la commune d’Adja-Ouèrè.
Une étude transversale
Le travail a été mené sous la conduite de Dr. Azé Oscar, Maître-Assistant des Université du CAMES, Docteur en Motricité Humaine et Handicap, Directeur Adjoint du Laboratoire de Motricité, Performance et Santé du Sportif (LaMoP 2S) et Chef du Département des Sciences et Techniques des activités Physiques et Sportives (STAPS) de l’INJEPS. En s’appuyant sur le modèle de la perception (Pagès 1987) et le modèle biopsychosocial de la CIF (Engel 1977), cette étude de type transversale a montré que les apprenants en situation de handicap ou ayant un besoin particulier peuvent réussir en EPS tout comme en mathématique au même titre que leurs paires si les contenus d’enseignement sont adaptés à leurs conditions. Mettre à l’écart ces apprenants correspond à plus les exposer aux maladies non transmissibles.
L’enquête réalisée chez les enseignants montre une divergence de pratique inclusive et la plupart se limite à une intégration partielle et ne vont pas vers une inclusion. Ce défaut d’inclusion en EPS est lié surtout à l’absence d’adaptation des contenus d’enseignement, guides et programmes ainsi que du matériels et infrastructures prenant en compte les besoins particuliers de ces apprenants dans la démarche enseignement/apprentissage/évaluation d’une séquence de classe inclusive en EPS.