La première démocratie connue dans le monde était dans l'Athènes classique , qui a commencé à développer un système de gouvernement impliquant la participation des citoyens à partir du cinquième siècle avant JC. Cependant, la définition d'un « citoyen » était restrictive par rapport à aujourd'hui, seuls les citoyens adultes et libres de sexe masculin ayant le droit de vote. Les femmes, les esclaves actuels et affranchis, les résidents étrangers à Athènes et les enfants n'ont pas participé.
Pendant presque toute la période classique de la Grèce antique (500-336 av. J.-C.), l'athlétisme était un passe-temps exclusif de la classe supérieure, comme l'a noté David M. Pritchard (Université du Queensland en Australie) dans sa revue « Sport and Democracy in Classical Athens » (publiée par Cambridge University Press en février 2017.)
Selon Pritchard, l'athlétisme est resté une activité largement élitiste malgré cette ouverture de la politique. Néanmoins, les gens ordinaires considéraient cela comme une chose positive et soutenaient les politiques et les dépenses en faveur du sport.
Pritchard soutient que le chevauchement culturel entre la guerre et le sport pourrait en être la cause. Les Athéniens considéraient la guerre et le sport en termes identiques; par exemple, les deux étaient décrits comme des «concours», des «labeurs» et des «dangers».
Au VIe siècle av. J.-C., avant la démocratie athénienne, la guerre était en grande partie une activité d'élite. Cependant, au siècle suivant, il y eut la création d'une armée publique et du service militaire pour toutes les couches sociales. Les non-élites avaient désormais des expériences personnelles de la guerre, qu'ils considéraient comme apparentées au sport, les encourageant à sympathiser avec les athlètes.
Au cours de la dernière décennie de la période classique (au milieu des années 330), les démos athéniens (gens ordinaires) ont pris tardivement des mesures pour ouvrir la participation sportive, en grande partie pour les socialiser aux valeurs de la guerre.
Le professeur Paul Christesen, dans son livre " Sport et démocratie dans les mondes anciens et modernes ", a déclaré qu'il existait une corrélation entre l'avènement de la participation sportive de masse dans la Grande-Bretagne du XIXe siècle et l'octroi de droits politiques à la classe moyenne.
Le «sport horizontal» autogéré, comme l'a écrit Christesen, a promu le concept d'équipes et de clubs, nivelant les relations sociales entre les gens. Il a également agi comme une force contre la discrimination.
Les dictatures ont également utilisé les compétitions comme forme de propagande, comme on l'a vu lors des Jeux olympiques de 1936 à Berlin. Cela a été fait pour détourner l'attention des actions controversées.
Plus récemment, les sanctions sportives ont parfois été utilisées pour faire pression sur des régimes autocratiques, par exemple en excluant les équipes et les athlètes de ce pays de la participation aux compétitions. Cela a été fait avec l'Afrique du Sud de l'apartheid entre 1961 et le début des années 1990, et des sanctions sportives sont actuellement imposées à la Russie à cause de la guerre en Ukraine.
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