Rendre le sport plus durable

Les acteurs sportifs ont la responsabilité de réduire leur impact environnemental, ce qui contribuera également à protéger l’avenir des sports dans lesquels ils travaillent. Cela inclut les instances dirigeantes, les ligues, les clubs, les partenaires et les sponsors qui ont commencé à le faire. Des mesures positives peuvent inclure la définition d’objectifs et d’engagements publics, la réduction de l’empreinte carbone des opérations et des événements, ainsi que la collecte et la publication rigoureuses de données.

De nombreux acteurs ont commencé à faire de la durabilité environnementale une priorité. Le Comité International Olympique (CIO), par exemple, a élaboré une stratégie de développement durable . Ses objectifs en matière de changement climatique sont de réduire les émissions de carbone de 50 % d'ici 2030 et de compenser plus de 100 % des émissions résiduelles. L’engagement en faveur de l’action climatique fait désormais également partie des conditions requises pour les villes candidates à l’accueil des Jeux Olympiques.

En 2019, World Athletics a publié sa stratégie de développement durable . Elle vise à rendre les opérations et événements de la fédération neutres en carbone d'ici 2030 sur la base d'une réduction annuelle de 10 % par rapport à 2019. L'UEFA a publié sa politique environnementale en 2022 dans le cadre d'une stratégie de responsabilité sociale plus large. . L’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50 % au sein de l’UEFA et lors des événements de l’UEFA d’ici 2030, et d’atteindre zéro émission nette d’ici 2050.

Le Comité National Olympique du Cambodge est désormais signataire officiel de l'initiative des Nations Unies Le sport au service de l'action climatique. Les 32e SEA Games (mai 2023) et les 12e Para Games de l’ASEAN (juin 2023) ont vu l’adoption d’initiatives vertes .

En 2022, le club de football turc Galatasaray a installé 10 000 panneaux solaires sur son stade, ce qui en fait la plus grande centrale solaire de ce type. Il fournit désormais suffisamment d’énergie pour 63 à 65 % de sa consommation énergétique.

Ce ne sont que des exemples, et de nombreux autres acteurs sportifs ont modifié leur travail. Cependant, malgré ces améliorations, les progrès globaux dans le sport de haut niveau ont été lents . De nombreux organismes et clubs sportifs majeurs ont encore à peine élaboré des politiques et des processus. Dans un article sur sportanddev intitulé « Surmonter les obstacles dans le parcours de développement durable du sport », Mia Salvemini et Emma Hall affirment que l'approche est souvent à court terme, visant davantage à satisfaire l'opinion publique et à augmenter la rentabilité immédiate qu'à parvenir à un changement organisationnel.

Forest Green Rovers a gagné en notoriété dans les discussions sur le sport et la durabilité environnementale en devenant le premier club de football au monde neutre en carbone. C’est admirable et un exemple à suivre pour les autres. Cependant, étant donné qu'il appartient au quatrième niveau du football anglais, son influence comparative et son impact environnemental antérieur sont faibles. Certains clubs sont accusés de greenwashing en déclarant leur engagement en faveur du développement durable tout en poursuivant leurs partenariats avec des entreprises qui nuisent à l'environnement.

Un article de Play the Game résume bien certaines de ces contradictions, affirmant qu’il existe trois questions politiques immédiates auxquelles le monde du sport doit répondre :

1. Le parrainage des combustibles fossiles est présent depuis longtemps dans l’industrie du sport et continue de le faire.
2. La plupart des organisations engagées dans des objectifs zéro carbone dépendent de la compensation carbone pour y parvenir, mais cette stratégie pose des problèmes.
3. L’industrie du sport continue de reposer sur la croissance de l’échelle économique et de la portée géographique. Par exemple, la Coupe du Monde de la FIFA est désormais devenue un tournoi à 48 équipes.

S’il est encourageant de constater que le monde du sport a pris des mesures pour réduire son impact environnemental, il est clair qu’il reste encore du chemin à parcourir.

Image de Filip Mroz sur Unsplash